Des médicaments contre les cauchemars ?
Le seul médicament qui est recommandé est la prazosine (Alpress). Il existe certaines contre-indications cardiaques, parlez en à votre médecin traitant. Notez que de nombreuses personnes n'ont obtenus aucun effet de cette substance. Il n'existe aucune médecine douce ou alternatives qui soignent durablement les cauchemars qui peut être conseillé à l'ensemble de la population, on ne peut faire que du cas par cas pour ces approches. Alors finalement quelle méthode est recommandé sur le plan international ?
Transformer les cauchemars en rêves, est-ce possible ?
La Thérapie par rescénarisation d’images mentales visuelles (RIM) est l'intervention psychologique qui a reçu le plus haut niveau de recommandation pour le traitement des cauchemars. Le principe de ce traitement est de transformer le scénario négatif des cauchemars en scénario positif, en nouveau rêve.
Il existe un lien étroit entre la vision, l’imagination et notre activité onirique (i.e., relative aux rêves), ces activités partagent des mémoires communes sur le plan neuronal, les aires cérébrales de la vision. En visualisant mentalement un cauchemar la journée, il est tout à fait possible d’en modifier des éléments en faisant appel à votre imagination et ainsi imaginer des issues plus positives et plus heureuses. En répétant ceci plusieurs fois par jour, les éléments positifs que nous avons créés vont s’associer en mémoire visuelle avec le scénario du cauchemar. Ainsi, il y a aura une forte probabilité que ces nouveaux éléments soient évoqués spontanément au cours des prochaines nuits, des prochaines phases de rêve. Plus le scénario positif sera répété plus la mémoire visuelle sera transformée et plus nombreux seront les éléments positifs créés qui apparaîtront dans les rêves ! En travaillant comme cela, cauchemar après cauchemar, de manière progressive et en douceur, les cauchemars et leur lot d’émotions négatives disparaissent petit à petit.
Apprendre à créer des nouveaux scénarii par imagerie mentale visuelle s’effectue en 4 phases :
1- Comprendre comment fonctionnent le sommeil et les rêves.
2- Comprendre comment se maintiennent les cauchemars.
3- Entraîner sa capacité d’imagerie mentale visuelle.
4- Entraîner sa capacité de transformation des cauchemars en rêves.
Cette technique est simple, ludique et bien appréciée par les patients.
Substitution de symptômes : si les cauchemars disparaissent, alors ils reviendront sous d’autres formes ?
Nous pourrions penser que si l’origine des cauchemars est des souvenirs traumatiques inconscients alors même si nous arrivons à les réduire, les souvenirs traumatisants s’exprimeraient sous d’autres formes, d’autres symptômes, d’autres sources de souffrance. Cette vision pessimiste de la psychologie des rêves est plus démotivante qu’objective. Expliquons-nous : Les patients qui ont suivi la thérapie par répétition d’imagerie mentale sur leurs cauchemars d’origine traumatique ont bénéficié d’une réduction générale de l’ensemble de leurs symptômes ! Il n’y a donc pas de nouveaux symptômes mais bel et bien une amélioration générale et globale ; ce qui semble logique puisqu’en réduisant les cauchemars, en améliorant le sommeil, nous réduisons aussi les stress. Si l’hypothèse de substitutions de symptômes était juste, alors la réduction de la fréquence des cauchemars devrait engendrer une augmentation de la fréquence des autres symptômes liés au traumatisme, or c’est le contraire qui est observé. De plus, les améliorations cliniques se maintiennent sur le long terme.
Est-il nécessaire d’interpréter l’origine du cauchemar afin d’observer une amélioration clinique ?
Premièrement, les cauchemars répétitifs n’ont pas forcément de lien avec des souvenirs traumatisants, on parle de cauchemars idiopathiques. La thérapie par répétition d’imagerie mentale visuelle fonctionne aussi bien pour ces cauchemars que ceux qui sont effectivement en lien avec des mémoires traumatiques. Il n’est donc pas du tout nécessaire de savoir ou comprendre l’origine des cauchemars pour s’en débarrasser.
La thérapie par répétition d’imagerie mentale cible l’amélioration du sommeil par la réduction des cauchemars et de l’intensité de l’insomnie associée. Cette méthode ne cible directement ni la mémoire traumatique ni l’origine du cauchemar. Même en cas d’origine traumatique identifiée, la méthode ne demande au patient ni d’évoquer ni de travailler spécifiquement sur les souvenirs traumatisants. C’est en cela que cette méthode est appréciée et mieux acceptée par les patients.